Me revoilà ... ou presque ....
Pas très envie d'écrire ... c'est mon côté débordée par rien du moment !!!
Alors
Naomi était au
Triskell ... il arrive parfois que des personnes un peu folles traversent l'atlantique pour venir chanter en pays bigouden ...
Et comment dire ... ça fait plaisir !!! J'aimerais vous raconter tout ça en détail mais je n'ai pas vu, ni entendu grand chose .. travail oblige ! J'ai seulement senti les murs trembler au son de cette voix hallucinante ! Et puis ceci est un blog de manger ... pas de musique !
Alors Le manger !!! en quelques photos ... Mais pas de photos du manger ... c'est un comble !!!
Je me rend compte qu'il est difficile d'envoyer des plats et de les photographier en même temps !!! Vous aurez au moins une idée de l'ambiance ... La scénographie est de Toche !
Et nous étions poursuivis toute la journée par Claude Favre Poète de son état ... Elle a écrit ceci ...
(C'est long (comme cette journée interminable) mais c'est bon !!! Parce que c'est simplement ça , des journées comme ça !)
ceci n'est pas un reportage
écrire comme ça sur une journée comme ça,
toute d'échanges, et ça bosse bosse, sur un
concert comme ça qui n'est pas ce que j'écoute,
et qu'est-ce que j'y entends, c'est un peu comme
allier la crevette et le potimaron, couleurs,
consistances, sans oublier les épices, c'est pas
dit que ça puisse, c'est défi et s'il existe c'est
qu'il y a eu cadeau, et si on osait ensemble,
faire, ensemble, alors d'abord, merci
attendre n'est-ce pas déjà un peu entendre
est-ce qu'imaginer entendre un concert un soir
comme ça parmi d'autres, pourquoi ce soir-là
pourquoi pas tout de même, alors de bon matin
déjà de bel allant, participe du plaisir qu'on
aura, peut-être
poser des vinyles, force ingrédients de cuisine,

des micros et du gaffeur, blanc, que les
chanteuses ne s'y perdent, un chemin d'
attentions en loge, des fatigues qui se
camouflent se renforcent en rires qui fusent, je
retiens l'attente, c'est comme un voyage, le
rêve que l'on en fait, qui excite un peu, l'avant
pour l'après, reste une journée dense, une
danse où chacun de loin se rapproche, peu à
peu la tension qui monte, vers un choeur qui,
pas que sur scène, chante
une journée comme ça, c'est une histoire de
pronoms personnels, elles, en cuisine, ils, en
régie, assez drôle cette affaire, une histoire de

goûts à partager discuter, et tous là nous, une
histoire d'énergie entre elle, sur scène, et ses
chanteuses, ses musiciens, et eux, dans la salle,
tu disais, je n'ai pas peur de mourir avec toi
écrire c'est funambule, le possible l'impossible,
l'équilibre le déséquilibre, un peu comme la
vie quoi, une affaire de cuisine, de la technique
pour l'oublier, un désir de partages, c'est des
fois dans le silence le regard que ça se passe
une histoire d'éclairage, s'agit de faire pour
d'autres, bosse bosse, histoire de son et

comment on se parle, exigence de précision,
bosse bosse, et d'espoirs et d'envies partagés
pour créer une histoire, avec d'autres, c'est
comme un voyage une traversée, tout faire
pour que tout se passe bien mais pas sûrs, où
on va
courent, coupent, épluchent, lavent, courent, si
tu veux tu peux, rient, elles m'emmènent dans
leur histoire, rient si j'étais à ta place, qu'est-ce
que j'entendrais
alors les crevettes on file le bonheur absolu, la
cuisine a du répondant
courent, coupent cuisent, et levée des voix, et
la fatigue, dans l'odeur qui monte, ça du
plaisir, courent, toutes à offrir, des mots pour

la vie, et le dos et les mains, et les reins,
courent coupent cuisent, et d'allant, le beau
sourire
une légende pour chaque jour aujourd'hui tu
retiens le départ, hello, écrire c'est ne pas
savoir où on va, être sur le gril, j'ai bon appétit,
et gâtée aujourd'hui, hello
hello, si j'étais à ta place, aussi préparent la
loge, c'est souci de l'autre, c'est dire si l'on a
attention, aussi verres à pied, et whisky et eau
et pétillante et clémentines et bananes,
chocolat, à la fleur de sel hé non mais, se
reposer, et serviettes, se reposer, trouver un
temps, avant de, penser l'autre c'est penser à
qui se disent petites fourmis, leur attention

sans faille, alors que bien en avance alors pas
de problème alors on en invente, le mot qui
pour moi est de l'art, c'est qu'ils l'offrent en
effet, concrètement, avec soin, souci de, sans
oublier les sourires, c'est dire
ne crient pas, ne parlent pas, règlent, coupent,
courent, scotchent, écoutent, courent, comment
ça monte l'envie
hello les artistes, arrivent hello des voix déjà,
une histoire de rencontres, ça va être plaisir,
moi pour vous, je suis toujours, une histoire de

rencontres, les corps se posent comme on dit
comme on dépose, fardeau ou juste fatigue ou
juste parce qu'à donner on va, good, very good
balance le plaisir entre inquiétude, qu'est-ce
que je fais là, mais l'autre, parler de ne revient
qu'à parler à, qui tente d'écrire serait-ce
décrire, ne dis rien, goûte, écoute, et le désir
balance la balance, c'est du précis, le son est
un maître, et qui fait la balance à chaque, avec
le même, le même morceau comme un
diapason, et qui veut le mieux, aujourd'hui un
pianiste aveugle deux basses tranquilloélectriques,
un batteur qui en coulisses me clin
d'oeil en gnosiennes de Satie, sur le piano, soul
et Naomi Shelton qui soudain dans le couloir à
m'embrasser, avec force vitalité incroyables, à
l'oreille des mots tenus auxquels je ne
comprends rien, rien sauf l'échange, la force de
vie, merci
attendre est du plaisir, y compris les silences,
et surtout les rencontres, à entendre, est-ce
qu'il y a des sons qu'on ne connaît pas, je me
demande
et le show, dansant à l'américaine chaloupent
les danseuses, leur entrée tapant dans leurs
mains, le public est conquis, n'ose, chantent,
conquis, ose
c'est pas dit que les musiciens ne feraient que
jouer, ils tissent, côté ombres ou éclats, d'endessous

des fils, bosse bosse
et une voix ailée comme force de rougegorges
sur le départ des mots incompris par
défaut de langue c'est le cadet de mes sourires,
n'est-ce a happy day
c'est pas dit que de ne pas comprendre soit
grave ou alors aggravé, du poids de quelque
chose d'autre qui passe par la voix qui n'est pas
que les mots, isn't it
une voix de contrebande à soudain chanterparler
il y va d'une autre pulsation, ça touche à
ouvrir des possibles, ça rauqe mais pas que, ça
touche mais pas que, ça fort en vie
est-ce que les voix des chanteuses, les voix

c'est toujours du présent, plutôt que d'aller du
dedans vers le dehors ne vont-elles pas plus du
dehors vers le dedans, je me demande
et la voix, charnue de clarté, de raucité, c'est
dire si l'énergie de Naomi, ravisseuse, ça vous
a une de ces gueules, qui donne à, donne vers,
donne pour, et danser pour ceux qui peuvent,
tempo dans les mains pour d'autres, ça n'a plus
de nom comme profane ou sacré, juste que ça
dépasse les bornes, pour la vie, thank you,
thank you, thank you
chanter qu'est-ce comme adresse à, adresse
vers, comme adresse pour, je me demande
une journée comme ça c'est beaucoup d'avant,

une face obscure, univers à penser, comment
faire pour l'autre
l'Alabama loin par manque d'ingrédients s'agit
d'inventer, autour de l'oeil et du goût, et 7 kilos
de crevettes, et 12 de potirons, et poulets et
épices, et du vin et des poires et amandes, le
tout concocté, je retiens le four, ne chauffe au
milieu, crame bien sur les côtés, et mon tout
fait un repas en papillottes, on retient son
souffle, le corps fatigué, un moment de
partage, qu'est-ce qui se passe
un moment comme ça, c'est du temps qui
passe, c'est du temps donné, un moment
d'espace pour se parler, entendre, dilater
l'écoute, dilater les lieux, quelque chose qui se
répond, de la table aux miams à un cabinet de

curiosités un peu dérisoire au sens qu'il s'agit
de rire un peu, de notre condition et nos
souvenirs, moment blues, entre vinyles vieux
et micros neufs, un peu décalé, comme un
menu découpé sous un projecteur, quelle
histoire
une journée comme ça c'est beaucoup d'après,
rangent, plient, lavent, défont, nettoient, sorte
de performance obscure, corps ralentis yeux
brillants, une autre scénographie
et tu disais le chant est à tous, on va être dans
le jus
écrire sur une journée comme ça c'est écrire
avec, parler de ne revient qu'à parler autour,

recoller des morceaux, pas plus, écouter sans
discours savant ou technique, remercier
et le moment, une heure avant, juste avant que
le concert ne démarre, boule ventre et l'envie
de faire bien pour eux, être le meilleur, parce
qu'il y va de tous, le son doit être, parfait
et le premier morceau, et le dernier, comme à
tendre un tissu
et le moment où tout est joué, c'est parti,
qu'est-ce qui se passe
et le moment, il faut se quitter, où des mots
forts, comme un alcool de vie, par ces artistes,
on the road again, te regardent te parlent, ils te
disent, et tu sais que quelque chose d'essentiel

est, là
et tu disais le chant est à tous
une journée comme ça, avec des gens comme
ça, généreux comme ça, c'est comme un ballet,
une chorégraphie, dans l'ombre de la scène des
gestes, des mouvements, des précautions, des
rituels, des danses, et des rires, des silences,
une danse dans le temps où chacun peu à peu,
volontaire et un peu fiévreux, se rapproche du
centre, le prépare, le construit, le nourrit,
l'attend, l'éclaire, pour qu'enfin sous la lumière
se déploie un moment de magie
et la nuit, après des journées comme ça, chante
et c'est pas dit qu'écrire sur, qui est toujours un
peu plus que ça, dilate le temps est
métamorphose, rende compte de cette journée
réelle, pas tout à fait sérieuse, pas tout à fait
folle, pas tout à fait inventée tout de même, je
me demande
une journée comme ça, c'est pas dit que ça
s'écrive, pas dit qu'écrire soit décrire, aussi,
comme potiron n'est pas courge musquée,
trouvé enfin mon titre, ceci n'est pas un poème
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Ils sont venus , ils sont tous là ... c'est, je crois l'instant que j'ai choisi pour dire en cuisine "chut !!!! du silence ! 2 min ! il faut que je trouve une solution !!!" Parce que disons le ... c'était vraiment n'importe quoi ... le four qui ne chauffait que sur les côtés , la purée de potiron et de courge musquée trop liquide et mal répartie ... l'entrée qui qui c'est transformée en soupe ... BREF , CAUCHEMAR EN CUISINE !!!! Merci aux BENEVOLES d'être restés calmes, sereins, silencieux et malgré mon hystérie ... SOURIANTS ! Et aux convives d'être restés !!! |
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Tout ça pour ça ... Bon ben là ... il faut envoyer ! Nous ne sommes toujours pas prêts ! |
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Instants magiques ... en coulisses ... quelques minutes du concert ... sur le même plancher qu'eux ... là à deux pas ... |
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Ce que vous ne verrez jamais , si vous ne devenez pas bénévoles ... |
Un grand Merci à Mélanie, Tiphaine, Christelle !!!
Et celles là ... elles sont floues mais c'est cadeau !!!!
